Le renouveau de la musique cubaine

En 1969, Juan FORMELL pour exploiter ses idées, quitte la charanga de Elio REVÉ et organise à la fin de l'année "Los VAN VAN".
Dès les premières prestations, "Los VAN VAN" frappent fort. FORMELL compte sur plusieurs musiciens exceptionnels, le timbalero José Luis "Changuito" QUINTANA , le flûtiste José Luis CORTÉS , le chanteur Miguel Ángel "El Lelé" RASALPS...


Los Van. Van 1970. Photographie, Fotocreart, extraite de "Juan Formell y Los Van Van", Tropico News.". Tropico News.

CHANGUITO dont les conceptions ne sont pas moins avancées que celles de Juan contribue pour une trés large part à la définition du son des "VAN VAN" et à la naissance de la dimension insulaire et originale de la Salsa, le Songo. Dès ses débuts le groupe a l'opportunité d'enregistrer pour la Egrem un L.P.
Le public est déjà conquis.

 

Photographie "Revista Salsa".Cuba.

Toutes les années soixante-dix vont être dominées par des "VAN VAN" en constante évolution tant dans leur structure que dans les sonorités. La formation est un des rares groupes qui parvient à résister à la poussée des rythmes étrangers et à maintenir les Cubains sur les pistes de danse.

Dans la foulée et encore à l'ombre du travail de Juan FORMELL, des groupes, nés timidement lors des années soixante, modifient leur approche et prennent de l'assurance.
Chacun d'entre eux contribue à la poursuite des transformations de la musique cubaine qui vont amener celle-ci à devenir le grand phénomène musical de la fin du siècle.

Ce sont tout d'abord les charangas qui emboîtent le pas aux "VAN VAN", utilisant les apports de ceux-ci.. La "RITMO ORIENTAL" fondée en 1958 modernise ses arrangements et la "ORIGINAL de MANZANILLO", née au début des années soixante, se renouvelle et s'installe non seulement dans l'Oriente cubain mais sur les programmes de radio et sur les scènes de la capitale. Son répertoire, relativement éloigné de ceux des charangas des années quarante, est essentiellement oriental, sonero.
Sur les traces des "VAN VAN" marche aussi la formation de Joseito GONZÁLEZ, "RUMBAVANA".


Mais c'est lorsque le pianiste de Camagüey Adalberto ÁLVAREZ fonde à Santiago de Cuba le conjunto "SON 14" , à la fin des années soixante-dix, que de nouveau les sonorités musicales changent. Adalberto, tout en partant du répertoire traditionnel et des tumbaos classiques du Son, introduit des nouveautés harmoniques. "SON 14" utilise comme les "VAN VAN" le trombone.
Un nouveau son est né qui va rapidement utiliser des éléments employés par les salseros de la Caraïbe.

© Patrick Dalmace

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Les années quatre-vingt.
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